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Iceland, from below and above

En ce mois de janvier, nous retrouvons un hiver un peu plus "normal", avec moins de pluie et plus de neige, et des températures bien plus basses. Quoique, tout cela reste bien irrégulier, à tel point qu'hier à 17h, la neige s'était fait un manteau d'une trentaine de cm d'épaisseur, couvrant tout le paysage urbain, et qu'à 21h, la pluie et la température en avaient eu cruellement raison: Il ne restait plus rien, et les trottoirs redevenaient froidement bitumés.

Bon, je sais, je parle encore météo, mais faut dire qu'ici on en est un peu dépendant. Le point positif, c'est le retour de la luminosité, qui ronge chaque jour un peu plus l'obscurité qui avait atteint son paroxysme fin décembre. Aujourd'hui, on sort du travail et la nuit n'est pas encore arrivée. Ca change tout ! bon le matin c'est pas encore tout à fait ça, mais ça va arriver très vite. 

Voilà l'hiver ! à gauche, petite vidéo prise de mon boulot lors d'une jolie bourasque qui venait balayé le peu de neige posée sur la route. Et tout ça devant le musée des baleines ! Y'a qu'à Reykjavik qu'on peut trouver ça!


La vie continue donc de plus belle dans la capitale islandaise. Les vélos ont chaussé leurs pneus d'hiver et tentent de se frayer un chemin à travers les passages enneigés, les stations services accueillent de monstrueuses super-jeep, les canards tentent de trouver un coin non gelé pour batifoler sur le lac, pendant que les visiteurs viennent y faire des glissades au milieu des locaux en patins, les aurores boréales peinent à percer les nuages toujours présents dans la soirée, et les piscines montrent une baisse de fréquentation (en tout cas la "nôtre"), peut-être parce que le thermomètre est passé en dessous de 0°. Tant mieux, les bains chauds sont d'autant plus agréables dans le froid et le calme !

La lumière de fin de matinée depuis mon travail
La lumière de fin de matinée depuis mon travail

Un week-end sans dessus dessous

Après un long break sans week-end hors de Reykjavik, c'est reparti...sous la flotte, mêlée à la neige, qui devient de la flotte, puis de la neige !!

Pour commencer, et pas vilainement, je suis invité à faire un petit tour d'hélico au dessus de Reykjavik et ses environs...

On décolle de l'aérodrome situé au pied du Perlan, je suis même installé à l'avant à côté du pilote, et ça, c'est tout de même le pied pour une vue bien plus dégagée qu'à l'arrière. 

Vu d'en haut, ce cratère laisse paraître le couloir de lave qui s'est échappée lors de l'éruption
Vu d'en haut, ce cratère laisse paraître le couloir de lave qui s'est échappée lors de l'éruption

 

 

 

A mi-parcours, l'hélico se pose sur l'un des sommets culminant les environs et nous avons droit à un panorama magnifique à 360° sur les reliefs enneigés, si sauvages et pourtant si proches de la capitale.

La température n'est pas glaciale, c'est le vent qui fait tout. Dès qu'il se lève, les oreilles gèlent vite. 

 

 

 

Au retour, je passe à l'arrière, et la lumière commence à disparaître. Nous survolons lentement le paysage urbain de la capitale: le port, les containers, l'île de Videy, la péninsule de Seltjarnarnes...avant de nous poser de nouveau sur le tarmac de l'aérodrome. Super expérience !

La péninsule de Seltjarnarnes, à l'extrémité ouest de Reykjavik
La péninsule de Seltjarnarnes, à l'extrémité ouest de Reykjavik

Remis de mes émotions, je me rends au Perlan pour rester avec un peu de hauteur sur la ville...

...avant de redescendre sur terre pour admirer le ciel et ses nuages aux formes pures se refléter sur le lac gelé à moitié enseveli sous une fine couche de poudreuse que les patineurs et piétons ont marqué de leurs passage.


Le lendemain, départ pour une autre expérience insolite: le snorkelling dans un lac à 3° pour admirer les contours d'une faille volcanique ! C'est la faille de Silfra, creusée dans les entrailles du lac de Thingvellir (au milieu en haut), qui accueille les plongeurs dans un monde d'un bleu profond, parfois adouci par le degradé que plantent les rayons du soleil (quand il le veut!),entouré de parois de roches volcaniques irrégulières qui rendent le cadre sous-marin atypique.

Les conditions de l'excursion le sont tout autant: sous la neige, avec une énorme combinaison hypothermique qui pèse un âne mort et nous laisse flotter à la surface comme des feuilles mortes!

Un petit film sera peut-être un peu plus parlant, même s'il est muet


Le lendemain, direction le fjord de la baleine, situé entre Reyjavik et Borgarnes. Superbe fjord profond contourné par une belle route à flanc de montagne (terme à employer, en islande, avec une certaine relativité). 

Ce qui est moins superbe, vous l'aurez deviné, c'est la météo, et cette fois, pas de plaisanterie du côté de Catherine Laborde !


On parvient tout de même à trouver quelques secondes de repit, le temps de sortir 1mn de la voiture -en faisant attention que la porte ne s'envole pas, situation cocasse mais pas si rare en Islande - pour prendre quelques photos.


Deux jours plus tard, les conditions étant réunies pour que les aurores boréales illuminent le ciel, on loue une voiture et on part faire le tour de la péninsule de Reykjanes où le ciel est annoncé dégagé.

Fausse joie, il ne l'est pas du tout... 

A gauche: Graenavatn, petit lac vocanique. Milieu: usine géothermique du Blue Lagoon. Droite: église de Seltjarnarnes