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Explosion d'aurores boréales

Quand les lumières furent...

En ce jeudi 30 mars, j'allais accueillir ma maman pour lui faire visiter un petit coin d'Islande sauvage. Elle arrivait à 23h30 à Keflavik. Dans l'après-midi de ce jour, je scrutais les prévisions météo et d'activité solaire, dans l'espoir d'assister aux probables dernières aurores de la saison hivernale promotion 2016-2017. Au fil de la journée, celles-ci ne firent que s'améliorer. Alors, avant de partir pour l'aéroport, je m'équipai de mon attirail habituel de chasse aux aurores et me dirigeai vers le bout de la péninsule de Seltjarnarnes...pour ce qui allait être la plus belle soirée aurorale de mon existence. Pas besoin de mots.

Ou si, peut-être juste pour vous raconter le début de cette folle soirée.

J'arrive donc sur le parking tout au bout de la péninsule, un peu avant 22h. La nuit commençait à tomber, et s'annonçait fraîche. Aucun nuage ne venait perturber le ciel, et les étoiles apparaissaient les unes après les autres, comme de petites lucioles. Un magnifique ciel bleu marine prenait au fil des minutes une teinte plus profonde, en gardant son dégradé qui se terminait par les dernières lumières orangées du soleil déjà sous l'horizon.

Mais déjà, avant même d'attendre l'obscurité totale, les aurores apparurent à la manière d'un lever de rideau.

Je pressai le pas vers la plage, très peu fréquentée et pourtant idéale pour l'observation, et dépliai mon trépied en deux temps trois mouvements pour installer mon appareil face au phare et à la lune qui trouvait son reflet parfait dans une mer d'huile.

Et maintenant, je n'avais plus qu'à profiter. Alors qu'un bandeau vert horizontal perdurait au dessus de l'horizon, sans entrer dans la danse virevoltante que peut produire une aurore, l'excitation commençait à arriver dans les hautes couches de l'atmosphère, pour laisser place quelques secondes plus tard à une véritable explosion partout dans le ciel.

Voilà, alors une fois qu'on a eu ça dans les yeux, on est assez calmé... 

Et si le spectacle a ensuite baissé un peu en intensité, le ciel n'en restait pas moins un sujet que l'on observait avec autant de fasination que le crépitement d'un feu.

Je crois que cette fois-ci, je peux affirmer avoir assisté à la plus belle des magies naturelles.

 

Et pour ceux qui se demandent encore d'où vient ce phénomène, et qui n'auraient pas vu mon article à ce propos, posté il y a six mois, rendez-vous ici

 

Maintenant il est temps pour moi de retrouver ma manman et d'aller faire un petit tour du côté de Snaefellsnes. Paraît-il qu'on y trouve des orques à cette époque... réponse au prochain article.