Qui est ce veilleur du Monde ?

Eternel rêveur des grands espaces,

je voue aux animaux une grande passion.

A la conquête du bleu des glaces,

je me confie cette belle mission.

 

Je ne veux pas être carriériste

ne pas corrompre l'âme des gens

je suis plutôt opportuniste

quand il s'agit d'aller de l'avant

 

Sortir ma plume pour raconter

Régler mon zoom, se souvenir

Ouvrir les yeux pour contempler

Ce que la terre veut nous offrir.

 

Je m'appelle Augustin. Né au milieu des années 80 sur le rythme des Démons de Minuit, je grandis à Paris puis à Lyon en développant une certaine énergie pour toute activité extra-scolaire. A 17 ans, je pars faire mon premier voyage long-courrier aux États-Unis, et ce fut probablement le déclic qui me lanca sur les routes du monde que je ne quitte plus depuis. Je cultive une passion pour les grands espaces, les animaux et la photo: loin d'être un professionnel ni même un technicien, j'apprends sur le tas tout en essayant de profiter de l'instant sans me focaliser sur mon viseur.

Je travaille dans le métier du tourisme depuis 2011, en tant que conseiller-concepteur de voyages sur mesure. D'abord spécialiste Amérique du Nord puis parti me baser en Islande, j'aime le changement et la découverte de nouveaux horizons. Le virus du voyage est définitivement attrapé, mais la sensibilité et le regard que j'y apporte mûrissent au fil du temps.

Voyager reste dans l'ère du temps.

Voyager "intelligent" est un exercice plus délicat que je tente de développer au fil de mes pérégrinations.

Prendre le temps est sans doute la plus belle des manières.

« La route, c’est la vie », disait Jack Kerouac.

Pour moi, la route a commencé en 2004, alors que je m’apprêtais à partir découvrir pour la première fois les grands espaces de l’ouest américain. Cette année là, j’avais 17 ans, et j’allais couper le cordon ombilical qui me rattachait à mes pantoufles lyonnaises. J’allais voler vers l’aventure. Mes ailes ont poussé en 3 semaines, et ne m’ont plus quitté.

Depuis, le voyage me dévore, et pas une année ne passe sans que l’appel à l’évasion ne sonne à ma porte. Maladie ou passion, bougeotte ou curiosité, instabilité ou soif d’aventures… chacun a son opinion, et je pense qu’aucune n’est réellement mauvaise. Nous avons tous nos propres rêves, nous prenons tous un chemin différent, nous traçons nos routes selon nos propres pulsions, nos envies et nos idées. C’est cela qui forge la richesse de l’humanité. Imaginez-vous un monde conditionné par les mêmes objectifs, les mêmes désirs et les mêmes peurs. La monotonie nous rongerait à petit feu.

Marcel Proust disait  « Le véritable voyage de découverte ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages, mais à avoir de nouveaux yeux » . En effet, selon moi, le voyage ne se destine pas à accumuler les régions visitées, mais à s’imprégner de l’ambiance qu’elles dégagent, à trouver les secrets qu’elles renferment, à partager leurs cultures avec ceux qui les habitent… Difficile pour le visiteur qui n’est que de passage, qui n’a que 15 jours de RTT et qui ne souhaite pas passer à côté des sites classés au Patrimoine Mondial de l’UNESCO. Je suis pourtant l’un de ceux là, comme beaucoup d'autres. Alors pour y remédier, il faut retourner voir ce qu'on a survolé. Mais en y retournant, on laisse de côté d’innombrables autres merveilles à découvrir. Et voilà comment on attrape la fièvre du voyage !

 




La photo, ma passion d'amateur

Si, à 18ans, j'ai fait machine arrière après avoir voulu me lancer dans le métier de photographe/cinéaste, c'est que j'avais déjà à l'époque cette crainte de finir avec un appareil collé au nez sans limite. Cela a plusieurs conséquences que je n'apprécie pas particulièrement : déjà, la barrière qui sépare les yeux du sujet est double. D'une part, elle est matérielle: l'observation est troublée par un boitier et parfois un viseur qui réduisent l'effet de dimension et de grandeur nature. D'autre part, elle est sociale, en collant l'étiquette de "touriste" au photographe (à moins qu'il ne soit équipé suffisamment pour se faire passer pour un photographe pro).

Ensuite, l'appareil devient un réflex plus qu'un outil d'art. On se retrouve avec 200 photos du même sujet car l'époque du numérique le permet, mais au final elles terminent pour la plupart à la poubelle (enfin, la corbeille virtuelle). Certes, il faut savoir utiliser l'objet à bon essien, mais faire de la photographie son métier oblige un tant soit peu à rester en constante alerte et au final, à penser plus à son appareil qu'au sujet en lui même. On perd la valeur des choses. Moi en premier, et j'essaye de progresser la dessus en me laissant du temps sans photo.

En revanche, passant moins de temps sur l'aspect technique, et consacrant au matériel un budget plus restreint qu'un professionnel, le rendu est nécessairement moins bon, j'en ai bien conscience. Cette conscience est renforcée par l'accumulation des blogs et sites de voyages, ainsi que par l'augmentation du nombre de photographes publiant leurs ouvrages: face à la grande majorité, je ne me voile pas la face, je ne fais pas le poids. Mais c'est cette petite minorité d'auteurs qui ne me semblent pas si loin de mon univers qui me laisse penser que, loin d'être exceptionnelles, mes photos peuvent faire rêver.

Car au final, la technique n'est qu'un élément parmi d'autres, mais le succès d'un photographe repose sur bien d'autres choses, et notamment sa persévérance et son abnégation: terminer une longue rando en apothéose avec la vue panoramique à couper le souffle, que seuls quelques téméraires auront eu l'idée d'aller chercher. Ou bien patienter plusieurs heures devant un point d'eau en Afrique, pour que LA scène d'exception arrive, tout en ayant conscience qu'elle ne viendra peut-être pas. Ramper dans la boue, se glisser sous une pluie tropicale, geler par -30°dans une neige qui s'enfonce, tenter un peu d'escalade pour parvenir au sommet du point de vue.... cela demande du temps, de la patience, du courage parfois, tout cela au service de la passion qui se détectera sur l'ensemble de l'oeuvre du photographe, mais pas nécessairement sur un seul cliché. J'espère que mon site laisse transparaître cette passion.