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Couleurs estivales sur Snaefellsnes et Vestmannaeyjar

Minuit en bord de mer. Et encore, il faisait nuageux !
Minuit en bord de mer. Et encore, il faisait nuageux !

Si Reykjavik se vit différemment l'été, c'est particulièrement dû à longévité des journées qui n'en finissent littéralement plus. Du coup, si un soir, on a envie de se dégourdir les jambes, quelle que soit l'heure, pas de problème. Avec un peu de chance, on aura même le coucher de soleil autour de minuit ! 

Pas forcément moins perturbant que lorsque l'hiver apporte son lot d'obscurité dès 15h-16h. Je vous promets qu'entrouvrir les yeux au bleu du ciel et sous le chant des oiseaux, et regarder son réveil qui indique 2h du matin, ça fait son effet bizarre aussi !


L'été, il faut croire que l'Islande attire toujours plus de monde. Pour preuve, j'enchaine les visites d'amis et de famille. A peine des amis repartis, c'est mon frère qui me fait le plaisir de quitter ses élèves le temps d'un week-end pour s'offrir le luxe d'un dépaysement soudain et rapide. Nous partons sur la péninsule de Snaefellsnes, devenu un peu mon fief. Il faut dire que les lumières y sont tellement belles, et que les baleines y sont souvent nombreuses !!

Cette fois-ci les orques n'ont pas fait d'apparition, mais un gros cachalot a fait le spectacle

Encore une fois, l'Islande livre son verdict: sur le parking aménagé pour accueillir la masse de touristes de plus en plus bouffante devant le profil effilé de Kirkjufell, voitures, minibus et camper vans se disputent le moindre mètre carré d'espace, et quand l'un se fait la malle, c'est bien vite qu'il trouve un successeur. L'idée est simple, prendre la photo, selfie ou non, de cette petite cascade qui forme un premier plan parfait pour servir Kirkjufell en forme de cône, sous cet angle là seulement. Depuis qu'un photographe français a publié une photo il y a quelques années de cette montagne bercée par une magnifique aurore boréale, c'est la débandade, à tel point que le sommet est devenu le plus photographié d'Islande.

Mais la vérité plus plaisante à savoir, c'est celle du sentier non foulé, qui se situe si proche et pourtant si loin de la foule. Et cette vérité, c'est mon lingot d'or, en tant qu'habitant du coin et amoureux d'espaces préservés. Car elle ouvre ses portes sur un terrain de jeu totalement déserté et pourtant magnifique, souvent plus que ne le sont les paysages brouillés sous les obturateurs.

Alors, plus je visite, et plus je découvre ce genre de recoin. Je teste, je tente, je me lance, j'échoue ou je réussis, qu'importe: j'ai l'Islande pour moi.

Pas désagréable comme petit chalet pour un week-end nature


Le paradis de la sterne

La Sterne Arctique a son caractère et ne se laisse pas faire. C'est que, comme elle vole environ 8 mois par an, quand elle se pose enfin pour sa période de reproduction et nidification, elle aime qu'on la laisse en paix. Et quiconque s'aventurera sur son territoire aura rapidement compris qu'il devra faire demi-tour. L'oiseau débarque à quelques mètres au-dessus du contrevenant, pousse des cris d'alarme et, le cas échant, si le bandit n'en a pas eu assez, fait un petit piqué rasant en direction du malheureux. Et, quand elles sont plusieurs dizaines, Hitchcock n'aurait pas rêvé mieux pour un remake de son propre scénar' plein de corbeaux trop entreprenants. Allez, sans rancunes mesdemoiselles ailées, on vous laisse vous reproduire et nous, on file sur les chemins des villages de pêcheurs.



A Reykjavik, l'été rayonne de couleurs et de vie sauvage autour du moindre plan d'eau


...et permet de longues soirées pour aller explorer les grottes des environs

C'est tout un réseau de grottes, parfois reliées entre elles et formant de longs souterrains, qui passent au nez et à la barbe de la plupart des visiteurs
C'est tout un réseau de grottes, parfois reliées entre elles et formant de longs souterrains, qui passent au nez et à la barbe de la plupart des visiteurs

Allez une fois n'est pas coutume, envoyons-nous un patchwork de couleurs :-)


Retour sur les îles Vestmann

Décidément je ne m'en lasse pas de ces petits macareux. Ils passent leur journée en mer et ne reviennent se poser dans leurs terriers qu'en fin de journée. Il faut être aux aguets...


Tour de l'île en bateau. Quand la nature se transforme en oeuvre d'art

Toutes les îles de l'archipel sont volcaniques, mais seule Heimaey (la principale, et seule habitée) est née de plusieurs éruptions successives, dont les plus anciennes sont survenues il y environ 5 000 à 10 000 ans, et la plus récente date de 1973, année qui a profondément modifié le paysage, puisque l'île s'est agrandie de plus de 2km2 !

Comme on le voit ici, l'éruption survenue en 1973 modifia la géographie de l'île en lui apportant...de nouvelles terres ! Tout ce qui est en gris en haut à droite est né de cette éruption. Quel dût être l'étonnement des habitants qui furent évacués et qui revinrent plusieurs semaines après sur leur île !


On distingue bien ici les nouvelles terres apparues suite à l'éruption de 1973


Et on termine par une autre jolie balade, de retour sur la "terre ferme" (l'Islande, en somme)

Chasseur de lumières, un métier en solo. Merci Julien pour la photo