Ce phénomène naturel envoûtant, je m'en suis bien délecté pendant un peu plus d'un an. L'aventure islandaise s'arrête ici pour moi. Pour diverses raisons personnelles et professionnelles, je choisis de rentrer en France (pour le moment) non pas que l'Islande ne m'ait pas plu, mais je pense que le pays m'aura apporté ce que j'attendais de lui pendant cette année et qu'il ne m'est pas utile de poursuivre plus longtemps. Je profite donc des mes dernières semaines pour m'imprégner de cette ambiance caractéristique de Reykjavik et ce parfum de grand nord qui me manquera sans aucun doute.

S'il est des choses qui me manqueront particulièrement, le bain chaud/hot pot/piscine en est l'un des premiers sur la liste... je retourne faire une balade à vélo sur la péninsule de Seltjarnarnes et trempe mes jambes dans ce petit bassin face aux montagnes. Le centre ville n'est qu'à 15 mn en vélo...

Moi qui suis de nature si nostalgique, j'ai forcément un peu la boule au ventre au moment de quitter le pays. Après tant de belles choses vécues en 13 mois, je dois mettre mes émotions de côté pour préparer mon retour en France. Si les bains chauds, les aurores, les week-ends en chalet-jacuzzi, les randos autour des volcans et la vie paisible d'une petite capitale du Grand Nord ne seront plus que de beaux souvenirs, ils perdureront un certain temps car ils représentaient ma première motivation à venir découvrir ce petit pays insolite. Vivre en Islande n'est pas pour tout le monde. L'expérience est incroyable, mais l'installation plus longue nécessite une véritable adaptation aux moeurs, à la philosophie de vie, aux mentalités et à l'isolement géographique, que je n'ai pas réussi à trouver. Il me fallait cependant tester pour savoir, et cela faisait longtemps que l'idée germait dans ma tête. J'ai découvert une destination en plein essor touristique: depuis ma première venue en 2010, le pays a accusé un accroissement énorme de l'activité, à tel point que le paysage s'est transformé par endroit au rythme des nouvelles constructions hôtelières, des installations de parking en pleine nature, de barrières protégeant les sites, de toilettes publiques... la route 1 est parfois bondée de véhicules de location, de cars d'excursions, de super-jeep pour fortunés. 

Malgré tout, j'ai appris à vivre l'Islande à l'islandaise. La grande différence, c'est d'avoir le temps. Le temps de reporter la visite de tel ou tel site à un autre moment si la météo est capricieuse ou si l'endroit est bondé, le temps de pousser la randonnée un peu plus loin pour ouvrir les portes d'un sentier tout aussi magique, voire plus, mais totalement déserté. Le temps d'alterner camping, auberge, hôtel et chalet avec jacuzzi. Le temps de s'imprégner d'une ambiance particulière au grand nord, avec les soirées festives l'été et les sorties aux aurores l'hiver. Le temps de rencontrer du monde, de découvrir les petits recoins authentiques de la capitale, de voir défiler les saisons avec leurs couleurs propres à chacune...

J'espère que mon blog vous aura permis de vivre un peu de cette aventure inoubliable avec moi. 

Merci belle Islande.

Le Veilleur du Monde