Changement d'air - et d'altitude

Ça y est, j'ai laissé derrière moi la vie de bureau, de poussière et de conventions. Un an après mon retour d'Islande, je savais bien que ma résistance à Paris serait mise à rude épreuve. Vendre des voyages à l'autre bout du monde, ça peut faire rêver, et la magie opérait bien auparavant. Mais 7 ans après mes débuts dans ce milieu, je crois qu'il est temps pour moi de voler vers d'autres horizons, du moins à tâtons, pour voir. Pour découvrir, tester, et savoir. Et cette fois, les nouveaux horizons prendront même de l'altitude: au fil de mon aventure islandaise, il m'est en effet venu l'envie grandissante de me lancer dans une nouvelle forme de photographie: la prise de vue aérienne, par pilotage de drone. J'ai toujours été passionné par la dimension incroyable que pouvait apporter la prise de hauteur, notamment lors de survol en hélico, avion brousse ou hydravion. Ou même plus modestement en défiant les cimes, en grimpant sur tous les sommets possibles afin de profiter d'un 360°.

Et puis, le pilotage de drone est très tendance, et convoité dans de nombreux milieux professionnels, du monde cinématographique à la sphère scientifique, géographique ou encore militaire. Bien sûr, je laisserai de côté ces derniers domaines pour rester proche de mes passions pour le voyage, la photo et les grands espaces. 

Mais pour l'heure, je ne me fais pas trop de plan sur la comète et investis dans un petit drone pas trop mauvais en qualité photo ni en stabilité et robustesse. Je choisis le Spark, construit par Dji, le référent en la matière (cf photo ci-dessus)

 

En attendant d'obtenir un financement de formation professionnelle, je débute mon auto-apprentissage à la campagne, au milieu des vallons amoureux de l'Eure. Au début, évidemment, la frousse de voir son robot à hélices rencontrer les branches des arbres, les oiseaux un peu trop curieux ou les cheminées fumantes des toitures en tuiles prend le dessus, et on y va à touts petits pas. Mais au fil des essais, la confiance s'instaure et on prend un peu plus de hauteur, d'assurance, de vitesse... et puis on commence à découvrir quels sont les plans plus intéressants que d'autres, le type de travelling qui rend le mieux, ce qu'il vaut mieux prévoir à l'avance etc. Tout cela est vraiment grisant et intéressant, d'autant qu'enfin, je passe mes journées au grand air.

Pour le moment, je passe le plus clair de mon temps de vol à m'entraîner sur la technique, puis sur la prise de vue photo. La vidéo me semble plus compliquée à maîtriser, je la garde pour plus tard.

Il faut dire que les premières photos me comblent d'excitation. J'ai l'impression d'entrer dans un nouveau monde de liberté, une nouvelle dimension de photos que l'un des grands maîtres, Yann-Arthus Bertrand, a contribué à rendre populaire.

ATTENTION

La réputation des drones n'est pas au beau fixe. Et pour cause, l'usage qu'en font les utilisateurs est souvent à proscrire.

Il faut dire que ces petites merveilles sont souvent bruyantes, et peuvent polluer un paysage - dans le sens esthétique du mot - lorsqu'ils sont trop nombreux sur un site, ce dont ne semble pas se soucier la majorité des usagers.

 

Je serai toujours dans le souci de "voler sans gêner". Il est important, me semble-t-il, que cette réputation - légitime- cesse pour que le métier puisse avoir de belles perspectives.

Respecter la vie privée d'autrui, notamment via le droit à l'image, ainsi que le silence et la préservations naturelle des sites touristiques est un minimum. De même qu'on ne survole pas à 50cm de haut les pauvres phoques qui se prélassent dans la lagune glaciaire de Jökulsárlón (Islande), on ne va pas filmer le voisin en slip de bain. Cela me paraît tellement absurde de le préciser, et pourtant normal pour certains...

 

En ce qui me concerne, ces réglementations ne me gêneront pas et me vont plutôt bien, car j'aurai, comme d'habitude, l'envie de m'éloigner le plus possible de quelconque activité humaine (à de rares exceptions près, peut-être...). Lors de mes deux premiers voyages, accompagnés de mon drone, je me suis donc exilé au milieu des forêts canadiennes et par delà les glaciers islandais afin de pouvoir oeuvrer en toute liberté, sans déranger qui que ce soit. Et c'est tellement plus agréable !

Mes photos

Ma galerie de photos aériennes sera exposée à la page "À la verticale", sous forme de blog chronologique. N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez :-). Bon vol !