Les champs sont tristes en l'absence du printemps. Et les curiosités à découvrir dans le kilomètre réglementaire de promenade s'amenuisent à mesure que je les épluche. Mais il me reste un allié pour rendre mon travail photographique intéressant: la lumière. Lorsque celle-ci se combine au brouillard matinal, ou aux lourds nuages noirs, le résultat peut être incroyable, même au-dessus d'une banale forêt.

Mais avant de vous emmener vers ces ambiances presque mystiques, retour au-dessus du lac tout près de notre maison normande. Là, on y trouve des îlots en forme de chou-fleur, posés sur une eau incroyablement émeraude pour la région.

Tout contre, les champs sont passés au peigne fin par les énormes machines à moustache...

Ici, c'est le paradis des formes géométriques. Quelques mètres de hauteur permettent de les dévoiler de manière nette.

La maison de l'automne

Heureux qui comme nous, passe le confinement dans une grande maison baignée de verdure et de couleurs chatouillées par l'arrivée de l'automne.

Petit survol forestier...

Et au milieu traverse une route...

Cliquez sur l'image ci-dessous pour une vue à 360°

Et la lumière fut

Au petit matin, le brouillard ! le brouillard !

Comme l'annonce d'une terre en vue, il est pour moi synonyme de "victoire", car je sais qu'il peut m'apporter de beaux trésors. Ni une, ni deux, je m'enfonce dans mes bottes et je pars chasser le soleil levant dans ces nuages bas vaporeux. Et quel spectacle ce fut !

Moi, posé par terre au milieu des feuilles déjà tombées, je ne voyais que l'enveloppe de brume au-dessus de ma tête, venant chatouiller les cimes des arbres froids. Une percée de lumière venait de temps en temps réchauffer le bitume, mais j'étais loin de m'imaginer une telle beauté quelques mètres plus haut, une telle douceur dans cette lumière pourtant puissante par ses rayons droits.

Petit à petit, la brume se dissipe, dévoilant les forêts, les champs, les villages et les routes qui avaient trouvé une cachette sous ce tapis de coton

Et voilà comment la photographie aérienne peut donner un autre visage à la Terre. Avec l'exemple des rayons obliques du soleil, plongeant droit dans les arbres sans que rien ne les retienne, on s'aperçoit que d'en bas, nous n'avons qu'un infime aperçu des perspectives sur notre environnement. Notre regard, parallèle au sol ou en contre plongée des éléments qui nous dominent, ne sait pas ce qu'il rate. S'élever dans les airs pour mieux comprendre ce qui nous entoure, mais aussi pour chercher d'autres lumières, d'autres angles de vue : un pouvoir extraordinaire !

Un château dans la brume

Un beau jour de ce confinement, je décidai d'aller exploiter un peu plus loin ces paramètres de brume/soleil: un saut au château Gaillard, que j'avais déjà vu plongé dans le brouillard matinal, fut décidé.