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Botswana (Delta de l'Okavango)

Vol en avion brousse Kasane-Okavango

L'avion-brousse, meilleur mode de transport -bien que pas le plus écolo, je le concède- pour se rendre dans le delta de l'Okavango. Le seul, même, pour rejoindre certaines zones non accessibles par la route. Il permet de se rendre compte des écosystèmes que l'on traverse, et en l'occurence, c'est assez épatant de constater comme on peut passer rapidement d'une région Ô combien aride et hostile, sans aucune trace d'eau, à une immense zone marécageuse occupée par des palmiers, des papyrus, des mopanes etc. Depuis Kasane, il faut compte environ 1h15 de vol pour arriver dans la zone de Moremi. Bien évidemment, comme je suis pilote de drone, je peux également piloter n'importe quel engin, donc je prends les commandes...

À première vue, un désert extrêmement aride, où l'eau se limite à quelques mares. Au fur est à mesure de notre approche, la végétation verdit et les points d'eau deviennent rivières...

On verra encore plus beau sur le vol retour vers Maun, en fin d'article...

 

À notre arrivée, accueil et transfert vers le lodge Rra Dinare. On aura le lodge pour nous, et quel endroit ! en pleine brousse marécageuse, assez boisée, les pistes sont en sable et nous culbutent à l'arrière du 4x4. Mais arrivés au camp, quel jouissance face à cet emplacement unique !

 

Les tentes et espaces communs sont reliés par des passerelles en bois, toutes disposant d'une terrasse ouverte sur la savane herbeuse. Juste magique.

Juste le temps d'un déjeuner et d'un petit moment de repos avant de démarrer notre premier safari...

Normalement un safari, on le commence tranquillement en tombant sur quelques phacochères, impalas ou zèbres pour se mettre en jambe. Ici, à peine a-t-on croisé quelques herbivores solitaires que nous tombons nez à nez avec une meute de lycaons...

Les pépères ne semblaient pas énervés, ni contrariés par notre présence. Ils étaient 18 à se vautrer dans les herbes, pointant le bout de leur museau entre deux roupillons, juste pour nous faciliter notre travail comptable.

Mais au bout de quelques minutes, le chef a sonné le réveil. La meute a commencé à s'agiter, d'abord paresseusement, allant les uns vers les autres pour se tirer du lit et se léchouiller, puis plus frénétiquement...

En fait, l'heure de la chasse avait sonné.

L'assaut fut donné avant que nous ne puissions nous positionner aux premières loges. Au loin, un petit troupeau d'impalas paissait tranquillement. La chasse était lancée, les gazelles bondissaient essayant de rester tant bien que mal ensemble pour ne pas attirer les crocs des chiens sauvages. Plus rapides et réactives, elles ont finalement réussi à déjouer les plans des maîtres chasseurs, retournant bredouilles se lécher les babines sans butin...


Le jour commençait à tirer sa révérence sur cette magnifique savane, mais nous n'étions pas au bout de nos surprises...

Le seul autre véhicule que nous croiserons durant tout le safari nous informe que d'autres prédateurs paraissent le long de la rivière à quelques centaines de mètre en amont...

Deux jeunes lions roucoulent dans l'herbe !


 

 

 

Et comme si toutes ces rencontres ne suffisaient pas à étancher notre soif d'animaux, nous terminons pas un safari nocturne, d'abord autour d'un apéritif dressé par le staff sur le capot des véhicules, à quelques centaines de mètres des lions que nous venions d'observer !, puis autour d'une famille de hyènes tachetées, somnolant près de leur tanière...


 

 

Après une nuit animée par les cris des hyènes et les hurlements des chacals, nous nous réveillons à l'aube, à l'heure où s'arrose la savane, pour un premier safari.

Et déjà rapidement, un premier "painted dog", comme ils les appellent ici, se faufile vers notre direction. Il sera bien sûr suivi du reste de la meute, peut-être la même qu'hier. 

Bateleur des savanes (juvénile)

Et puis notre chance ne faiblira pas en cette fraîche matinée. Nous débusquons une tribu de lionnes avec leurs lionceaux...

Nouveau né du côté des zèbres, si vous regardez bien au sol...

 

Activité typique de la région de l'Okavango : la balade en mokoro, ces barques traditionnelles dirigées par un guide debout à l'arrière et poussant sur un long bâton pour faire avancer la pirogue.

Bien sûr, ce n'est pas le moyen de transport idéal pour observer la faune, car cette dernière a tendance à craindre l'homme lorsqu'il n'est pas dans un engin à moteur. Et l'homme a tendance à craindre l'hippopotame lorsqu'il est susceptible de titiller sa pagaie !


Nous retrouvons notre tribu de jeunes lionceaux sur le chemin retour vers le lodge.

Un mâle solitaire croisera aussi notre route... 


 

 

 

 

 

Mieux vaut tard que jamais pour observer nos premiers tsessebes (famille des damalisques).

Et sur le chemin qui nous ramène à la piste d'envol où nous attend notre avion brousse, une dernière scène nous laissera un autre souvenir mémorable : au milieu d'une végétation d'arbres secs et d'herbes hautes, une meute de lycaons traquent un groupe de babouins. Planté au pied d'un de ces arbres, l'un d'eux guette un jeune singe venu trouver refuge à quelques mètres d'altitude. Ce dernier n'a pas le droit à l'erreur, mais il aura eu raison de la patience du chien sauvage, détalant finalement pour rejoindre sa tribu.


Vol vers Maun en avion brousse

Dernière expérience, et pas des moindres : survol du Delta entre l'extrémité de Moremi et Maun : un paradis végétal...

On termine notre voyage avec cette arrivée au-dessus de Maun, sortie de nulle part après avoir survolé une brousse d'abord extrêmement marécageuse, ponctuée de quelques troupeaux d'éléphants, puis très aride à mesure que les eaux du Deltas disparaissaient pour laisser place à la terre.

J'espère que vous aurez apprécié le voyage à travers ces quelques images, on se retrouve bientôt pour une nouvelle destination ;-)