Queyras à la verticale / Chapitre 2


Collection été-automne-hiver

 

En juin dernier, nous avions découvert la collection printemps-été du Queyras, avec de longues journées chaudes et ensoleillées, des champs de fleurs aux couleurs infinies et des mélèzes bien verts (article ici)

 

Cette fois-ci, nous allons vivre la transition vers l'automne avec quelques cimes qui commencent à pointer leur jaune, et même vers l'hiver avec une première tempête de neige qui aura eu le mérite de recouvrir de son manteau blanc l'ensemble des vallées et des sommets du parc. Pour voir mes photos plus "terre à terre", par là 👉 

Dans les vallées

Fort Queyras
Fort Queyras

 

Autour du chalet,

près d'Arvieux, le temps se gâte au lendemain de notre arrivée. Nous allons vivre une transition rapide de saison, même si l'hiver ne sera pas resté très longtemps.

Les formations rocheuses qui surplombent la vallée sont parfois étonnantes, rappelant les cheminées de fée de Bryce Canyon, Utah
Les formations rocheuses qui surplombent la vallée sont parfois étonnantes, rappelant les cheminées de fée de Bryce Canyon, Utah

 

 

Première chute de neige,

du côté des domaines skiables. Nous profitons de quelques éclaircies pour nous rendre vers Vars, parce que nous ne connaissons pas encore ce coin du Queyras et que la route nous intrigue...

Autour de Guillestre, en bas de la vallée, rien ne présage la transformation soudaine du paysage en habit d'hiver...

 

Et pourtant, 200 mètres plus haut, changement de décor...

Sur la route retour, on se retrouve même pris dans une belle tempête. Le drone la défie et vole à contre courant !


 

 

Le soir même, baignade épique dans un bon jacuzzi bien chaud sous la tempête qui n'en finissait plus de jeter ses flocons partout autour de nous...

 

Le lendemain, nous découvrons pour la première fois le Queyras sous une fine couche de neige.

Frontière franco-italienne : le col d'Agnel

Vue depuis le col d'Agnel (en bas à gauche)
Vue depuis le col d'Agnel (en bas à gauche)

En haut, le vent souffle trop fort. Mais je trouve un petit parking juste en dessous du col pour faire décoller le drone qui permettra de jeter un oeil par-dessus les crêtes, et d'aller photographier les lacs.

Plus bas, la verdure reprend ses droits et les routes se détachent plus nettement du paysage.


Forêts blanches et villages perchés

La météo nous gâte et nous décidons de partir à la découverte des gorges de Guillestre...

Le fond des gorges est, par endroits, impressionnant, et la route s'infiltre au milieu des parois abruptes de roche blanche.

Le torrent invite la lumière à le transformer en turquoise, et les arbres poussent sur n'importe quelle surface rocailleuse.

Ici, survol difficile car les oiseaux (martinets je pense) ont élu domicile et ne semblent pas vouloir partager leur territoire avec un drôle de rapace à 4 ailes. 

 

Mais ce qui nous apparaît comme le plus dingue dans cet endroit, ce sont ces quelques routes qui partent à l'assaut des falaises en zigzaguant sans jamais s'arrêter. Où mènent-elles ? quelques photos de réponse.

En empruntant ces lacets incroyables, nous nous retrouvons en quelques minutes face aux sommets, et nous retrouvons les forêts blanches que le vent ramène progressivement à leur couleur d'origine...

Ici, on atteint un record avec 31 lacets pour mener aux dernières maisons d'un petit village qui aime la hauteur. 

 

 

Plus loin, la route vers Ceillac

nous emmène vers une vallée à double face. L'ombre du versant sud n'a pas fini de déshabiller les conifères de leur beau manteau de neige. En face en revanche, la collection été-automne a repris du poil de la bête.

 

 

On termine cette journée haute en couleur en prenant les chemins de traverse pour retourner sur Arvieux. En l'occurence, il existe des petites routes secondaires, dites forestières, dont l'état permet tout juste le passage de petites voitures, mais qui traversent des paysages époustouflants.


 

 

 

Dernière partie du parc qui nous reste inconnue : la route vers Aiguilles et au-delà. Jolie vallée qui termine en cul-de-sac, pour déboucher sur des sentiers de randonnée à travers la forêt.

Ici, la forêt débouche sur un grand pré encastré au fond de la vallée, où les vaches paissent et se reposent tranquillement. Au bout du pré, on pénètre de nouveau dans la forêt, en suivant un petit ruisseau qui sert d'abreuvoir grandeur nature à ces mêmes vaches qui se sont finalement secouées. Le drone rend compte de la profondeur de la vallée. 

Certains conifères (pourquoi pas les autres ? ça, ça reste étrange) ont cette jolie coutume d'accueillir l'automne par le bout de leur cime, comme un pinceau à la pointe trempée dans la peinture.

Enfin, je suis attiré par cette petite église accrochée à son versant et dominant ainsi la vallée à hauteur d'Aiguilles

Avant de retrouver la vallée d'Arvieux et notre chalet, petit survol du Guil alors que la brume commence à faire son apparition...au fond, le Fort Queyras trône toujours fièrement sur son rocher, attendant son évaporation dans les nuages...


Lac Sainte-Anne

 

Pour terminer notre séjour, beauté suprême : une randonnée sportive sur les hauteurs de Ceillac, entre forêts et alpages, lacs et remonte-pentes. La randonnée qui dévoile le Lac Miroir et le lac Sainte-Anne est une merveille. Partons en amoureux avec un pique-nique, un drone, et un beau ciel bleu ensoleillé: tous les ingrédients pour une journée de rêve...

Après 1h30 de montée abrupte sur un très beau sentier forestier entrecoupé de torrents et cascades, on parvient au lac miroir (en bas à droite) dont la forme dessine bien une baleine, tandis qu'un petit plan d'eau artificiel que le drone débusque au-delà de la forêt préfère l'apparence d'un simple poisson. Balade marine.

Après un pique-nique bien mérité et une petite séance de méditation au soleil face au lac miroir-baleine, nous reprenons le sentier pour continuer de grimper en direction du lac Sainte-Anne. Le chemin suit les remontées mécaniques. 

Ici, pas de risque de déranger qui que ce soit avec mon drone, et le relief garantit zéro risque de perturbation avec des vols basse altitude. Alors je monte, je monte... et c'est comme cela que je découvre de nouvelles merveilles, comme ce petit lac isolé au pied des sommets.

Consécration au sommet avec l'arrivée à 2 414m, au pied du Pic Nord de la Font Sancte: le lac Sainte-Anne est un joyau naturel, et le soleil présent au-dessus de nous le rend encore mille fois plus beau.


Fin du chapitre 2. Mais je connais un dicton...